En Inde : l’avortement sélectif

Publié le 31 Mai, 2001

Sur une population de 1,02 milliards d’individus, l’Inde compte 31 millions d’hommes de plus que de femmes. Dans certaines régions le ratio femmes-hommes est passé à 851 pour 1000. Pour les enfants de moins de 6 ans le chiffre a chuté à 754 pour 1000. Cet écart alarmant révèle une pratique courante bien qu’officiellement interdite en Inde : la sélection des enfants à naître selon leur sexe.

 

Les filles étant considérées comme un fardeau les parents optent le plus souvent pour l’avortement des fœtus féminins. « Il n’y a pas si longtemps des vans équipés d’un échographe portable faisaient carrément la tournée des villages. Les médecins faisaient le test et revenaient le lendemain pour procéder aux avortements » explique une gynécologue de Chandigarh. On estime entre 200 000 et 500 000 le nombre de filles avortées chaque année.

En 1999 le Conseil médical indien avait menacé de rayer de l’ordre des médecins ceux qui pratiquaient des avortements sélectifs.

 

 Les cliniques démentent bien sûr pratiquer ces interventions. Celles qui refusent de le faire, avouent perdre beaucoup de patients. « Quand vous refusez de faire le test, vous êtes considérée comme anormal. » Le recours à la fécondation in vitro permet également de déterminer le sexe de l‘enfant avant l’insémination. Ce « service » légal  ne coûte que 5000 roupies (130 euros). C’est toute la question de la condition de la femme qui est ici remise en cause. Aux yeux des experts la solution pourrait venir des instances religieuses qui condamneraient tout fidèle s’adonnant à ces pratiques.

Libération 31/05/01

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

« Soignants de soins palliatifs, nous demandons à nos représentants politiques d’en finir avec la séquence fin de vie. Notre travail n’est pas une séquence. »
/ Fin de vie

« Soignants de soins palliatifs, nous demandons à nos représentants politiques d’en finir avec la séquence fin de vie. Notre travail n’est pas une séquence. »

Claire Fourcade, la présidente de la SFAP, appelle à « cesser d’utiliser la fin de vie comme un marqueur politique ...
09_dpni
/ Dépistage prénatal, IVG-IMG

Dépistage prénatal de la trisomie 21 : la Belgique pointée du doigt par l’ONU

Le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU affirme qu’en Belgique, la « perception négative des personnes handicapées » ...
justice
/ PMA-GPA

Royaume-Uni : une mère porteuse obtient un droit de visite

Au Royaume-Uni, une mère porteuse s'est vu accorder par la justice un droit de visite pour son enfant biologique ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres