Ce mercredi, le gouvernement indien a adopté un amendement du Medical Termination of Pregnancy Act de 1971 sur l’interruption de grossesse qui vise à autoriser les avortements jusqu’à 24 semaines de grossesse.
A ce jour, la loi dépénalise l’avortement jusqu’à 12 semaines avec l’accord d’un médecin agréé et jusqu’à 20 (5 mois de grossesse) semaines avec l’accord de deux médecins s’il existe un risque pour la santé de la mère ou un risque que l’enfant soit atteint d’une maladie physique ou mentale gravement handicapante qui met en cause sa survie. L’amendement déplacerait le délai de 20 à 24 (6 mois de grossesse) semaines. Les femmes victimes de viol, d’incestes, les mineures ainsi que d’autres femmes vulnérables seront concernées par cette seconde limite, qui ne sera pas applicable aux bébés porteurs d’anomalies fœtales diagnostiquées par le bureau médical.
L’amendement doit maintenant être voté par les parlementaires pour être adopté, il sera introduit à la session parlementaire qui doit débuter le 31 janvier prochain. Dans le code pénal indien l’avortement continue d’être considéré comme un crime. Chaque année, 6,4 millions d’avortements sont pratiqués en Inde.
Indian Express, Harikishan Sharma (29/01/2020), AFP (29/01/2020)