En Chine, une femme enceinte de son troisième enfant « a été forcée d’avorter sous la menace d’envoyer son frère en camp d’internement ».
Instaurée en 1979, la « politique chinoise de l’enfant unique » qui prévoyait une sanction pour les familles ayant plus d’un enfant, a étendu cette limite à deux enfants le 1er janvier 2016 (cf. Chine : la GPA pour revitaliser la natalité ?). Selon la loi actuelle, des « frais de compensation sociale » sont imposés aux familles qui refusent l’avortement de leurs enfants. Ces frais, souvent supérieurs au salaire annuel moyen, constituent une amende dissuasive, en particulier pour les femmes seules, qui n’ont alors d’autre choix que d’avorter.
Le cas des avortements forcés en Chine figure dans le Rapport de la Commission du Congrès et de l’Exécutif[1], où il est écrit que la loi chinoise « requiert des couples mariés d’avoir des enfants et leur impose de se limiter à deux enfants ». Le rapport précise que « des agents du gouvernement ont continué à appliquer les politiques de planning familial en utilisant des méthodes telles que de lourdes amendes, la perte d’emploi, la détention, l’avortement ». Les agents du planning familial chinois sont ainsi chargé « d’inspecter les femmes pour poser des dispositifs intra-utérins, les stériliser, contrôler les grossesses ou provoquer des avortements, parfois tardifs ». « Ceci prouve que le Parti Communiste Chinois fonctionne toujours comme une police du ventre des mères », a déclaré la présidente de Women’s Rights Without Frontiers, Reggie Littlejohn.
Pour aller plus loin:
- Chine : 23 millions d’avortements comptabilisés en 2015
- Plus de 63 000 avortements par jour en Chine
[1] Commission chargée par le congrès des Etats-Unis de surveiller le respect des droits de l’homme en Chine.
RadioFreeEurope (9/01/19)