Carina Van Cauter, député de l’Open VLD, a demandé au Parlement flamand d’interdire explicitement aux maisons de repos et de soins (MRS) de refuser l’euthanasie. Elle estime qu’une MRS qui n’accède pas aux demandes d’euthanasie viole la loi de 2002. La député appelle à légiférer pour que ces établissements ne puissent plus bénéficer de leur agrément si elles n’acceptent pas qu’un médecin interne à l’institution, ou même venant de l’extérieur, provoque, à sa demande, la mort d’un résident. Si la requête était acceptée, les institutions ne seraient plus libres d’adopter une « politique interne » sur cette question.
Cette demande fait suite à un article du journal De Morgen relatant que des patients en fin de vie, n’ayant pas assez d’anti-douleurs, vivraient leurs dernières heures dans une souffrance « inhumaine ».
Les institutions qui font aujourd’hui encore le choix de ne pas pratiquer l’euthanasie, proposent d’autres alternatives aux patients qui, malgré la prise en charge de la douleur, persisteraient dans leur demande.
Cette nouvelle revendication pose la question de la liberté de conscience du directeur et des soignants. Le Comité consultatif de bioéthique belge a rendu un avis[1] dans lequel il ne tranche pas et se limite à exposer les arguments de chaque partie.
Pour aller plus loin :
- Les établissements de soins ont-ils le droit de refuser de pratiquer l’euthanasie ?
- Polémique sur l’objection de conscience des hôpitaux belges
Institut Européen de Bioéthique (03/05/2018)