En Belgique, la loi sur l’euthanasie fait toujours débat

Publié le 26 Jan, 2016

En 2002, la Belgique adoptait un cadre légal pour « développer les ‘soins palliatifs pour tous’, tout en dépénalisant l’euthanasie sous certains conditions strictes » (cf. La Belgique légalise l’euthanasie).

 

Aujourd’hui, l’euthanasie est enseignée aux médecins comme un « acte complémentaire aux soins palliatifs dans les cas de fin de vie les plus difficiles », et parfois même comme « l’ultime acte médical ». D’années en années, l’euthanasie s’est banalisée. C’est ce que montrent les « statistiques officielles » qui révèlent « une progression exponentielle du nombre d’actes ».

 

En 2011, le cap des 1000 euthanasies annuelles a été franchi. En 2015, ce sont 2020 euthanasies qui ont été officiellement déclarées, « soit plus de 5 cas par jour ». Pour le professeur Etienne Montero, « le geste de mort provoqué par un médecin n’est plus perçu comme une exception dans le cadre de la loi pénale, mais comme un choix personnel, équivalent à une mort naturelle ».

 

Dans les unités de soins palliatifs, certains dénoncent « une négation de la véritable philosophie palliative ». De nouvelles questions éthiques émergent : « Comment respecter la clause de conscience du corps médical ? Peut-on accepter que certains établissements décident de ne pas pratiquer d’euthanasie ? » Des questions sur lesquelles les membres du comité belge consultatif de bioéthique n’ont pas pu s’entendre.

D’autres débats, souvent très médiatisés, opposent l’opinion publique et les soignants, celle notamment de « l’euthanasie pour cause de souffrance psychique ». Ils ont conduit une soixantaine de médecins à réclamer une révision de la loi pour interdire son application de la loi dans ces circonstances.

 

Et en France, comme en Belgique, « s’agissant du débat parlementaire », « les points de vue divergent ».

 

La Croix (Raphaëlle d’Yvoire) 27/01/2016

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