Le "suicide assisté" d’une bavaroise à Zurich (Suisse) a éveillé l’attention de la police allemande. En effet l’autopsie pratiquée à Munich par l’institut de médecine légale conteste la gravité de la maladie.
D’après le magazine suisse Facts, la défunte aurait demandé à un médecin allemand d’aggraver son diagnostic pour pouvoir prétendre en Suisse à une euthanasie active. En Allemagne celle-ci est interdite, comme pratique nazie, alors qu’en Suisse elle est autorisée "en cas de diagnostic assez grave".
Le médecin suisse qui a pratiqué l’euthanasie est lui-même décédé par ce moyen. Il était atteint d’un cancer du cerveau.
Le fondateur de Dignitas, l’organisation suisse d’aide au suicide a mis en doute l’autopsie allemande : "Je doute que cette autopsie ait été faite dans les règles", dit-il.
Cette affaire intervient peu après l’ouverture dernièrement d’une succursale de Dignitas à Hanovre. De nombreuses voix se sont élevées pour protester contre cette organisation. Le ministre de la justice veut même présenter un projet de loi pour interdire ce type de traitements en Allemagne.
Parallèlement la ministre de la santé vient de lancer un programme de soins palliatifs visant à soulager la douleur des personnes en fin de vie. 330 équipes médicales seraient créées en ce sens.
Le Monde 18/11/05