Le 21 mars, avec 83 voix pour et 14 abstentions, les députés ont adopté en première lecture l’article 4 du « projet de loi Jeux olympiques » autorisant les tests génétiques pour détecter certaines formes de dopage chez les athlètes.
« Le laboratoire accrédité par l’Agence mondiale antidopage en France » pourrait ainsi procéder à ces tests permettant de détecter notamment « [l’]administration de sang, [la] substitution des échantillons prélevés, [la] mutation génétique ou [la] manipulation génétique pour améliorer les performances ».
Alors qu’elle prévoyait une expérimentation temporaire jusqu’à fin 2024, cette mesure a été modifiée pour être pérennisée. Une décision qui inquiète à cause du « recul insuffisant sur [l’]implication éthique » et du risque de banalisation dans la société. Mais c’est « un engagement » selon le député Renaissance Bertrand Sorre. « Nous avons à inscrire dans notre droit les mesures du code mondial antidopage. »
Jordan Guitton, député RN, souligne un avis du Conseil d’Etat selon lequel ces propositions dérogent aux « dispositions de principes du code civil » issues des « lois de bioéthique ». Des amendements déposés par les Républicains ou Emmanuelle Ménard, députée non-inscrite, proposent de limiter cette autorisation aux Jeux de Paris. De son côté, Ugo Bernalicis (LFI) promet une saisine du Conseil constitutionnel. .
Source : France Info avec AFP (22/03/2023)