En 1891, W. Heage effectue avec succès le premier transfert d’embryons d’une donneuse à une receveuse. En 1983, une équipe australienne obtient une première grossesse chez la femme, après un don d’ovocytes. Depuis cette technique, autorisée par les lois de bioéthique de 1994, s’est développée selon le cadre défini par l’Académie nationale de médecine sur l’assistance médicale à la procréation en 1996. Or ce cadre est, aujourd’hui, remis en question.
Déjà, fin janvier dernier, le Pr René Frydman et ses équipes arrêtaient la pratique du don d’ovules dans leur service dénonçant une législation qui selon eux est inadéquate et cause de nombreux échecs. Hier, le Pr Jacques Salat-Baroux (hôpital Tenon, Paris) présentait une étude sur le don d’ovocytes devant l’Académie de médecine. Il critique à son tour le cadre défini par les lois de bioéthique de 1994 régissant les principes du don d’ovocytes. Il revient en particulier sur l’anonymat et le secret par apport à l’enfant qui, selon lui, posent problème estimant que « le secret véhicule avec lui un caractère pathogène vis-à-vis de l’enfant ».
Le Quotidien du Médecin 21/02/01