En 1973, s’ouvraient les premières banques de sperme créées par le professeur Georges David. Aujourd’hui, plus de 50 000 enfants ont été conçus par insémination artificielle avec donneur (IAD) et la première génération de bébés est devenue adulte.
De nombreux jeunes adultes nés par IAD réclament des informations sur leurs origines. Arthur Kermalvezen (pseudo), l’un d’entre eux, se mobilise pour que soit levé l’anonymat du don prévu par la loi. "J’en sais trop et pas assez. Dans mon histoire, il manque un chapitre sur deux".
Le comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu en janvier dernier un avis sur "l’accès aux origines, anonymat et secret de la filiation" (cf. revue de presse du 27/01/06). Tout en préconisant pour l’enfant la levée du secret de sa conception, il recommande de conserver l’anonymat du donneur de sperme.
Valérie Pecresse, député UMP des Yvelines, a déposé en juillet une proposition de loi qui prévoit la mise en place d’un "double guichet" : les donneurs pourraient choisir entre le don anonyme ou le don identifié. Ce texte de loi devrait être discuté dès la rentrée.
Le Parisien (Hélène Bry) 22/08/06