Une étude a mis en lumière les mécanismes provoquant l’intensité de la douleur chez un sujet. Selon les chercheurs, avant que le cerveau puisse envoyer un message de douleur, il doit d’abord évaluer « divers facteurs sensoriels, cognitifs et émotionnels qui déterminent notre perception de la sensation ». Cette évaluation des facteurs nécessite des échanges neuronaux entre plusieurs zones du cerveau. Plus elle est longue, plus la sensation de douleur est retardée.
Le neuroscientifique Enrico Schulz et son équipe de l’université Ludwig-Maximilians à Munich ont exposé 20 volontaires à un stimulus froid et douloureux. Ils « ont été invités à adopter l’une de ces trois approches pour se distraire de la douleur et potentiellement la réduire » : compter à rebours, de 7 en 7, en partant de 1 000, Penser à quelque chose d’agréable ou de beau, Essayer de se « persuader que la douleur n’est pas si grave », par autosuggestion. La stratégie du compte à rebours s’est avérée la plus efficace. « Cette tâche exige évidemment un niveau de concentration si élevé qu’elle détourne considérablement l’attention du sujet de la sensation de douleur. En fait, certains de nos sujets sont parvenus à réduire de 50 % l’intensité perçue de la douleur », explique Enrico. Schulz.
L’équipe prévoit désormais de tester si ces résultats peuvent être appliqués efficacement aux patients souffrant de douleurs chroniques.
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