Des outils à démocratiser pour évaluer la conscience des patients dans le coma

Publié le 29 Juin, 2015

 « Il y a encore beaucoup de travail à faire », déclare le Pr Steven Laureys, directeur du Coma Science Group au CHU Sart Tilman à Liège, qui s’exprimait sur les moyens permettant de quantifier la conscience des patients dans le coma ou le post coma. L’enjeu est de « faire la différence entre état d’éveil non-répondant et état de conscience minimale », car ces deux situations nécessitent une prise en charge différente bien que l’aspect clinique des patients soient semblables. « Les patients en état de conscience minimale peuvent ressentir la douleur et doivent donc bénéficier d’une analgésie adaptée ; leur état pouvant évoluer, ils doivent bénéficier d’une rééducation ».

 

Les outils pour étudier la conscience sont aujourd’hui disponibles, grâce aux progrès de la neuro-imagerie fonctionnelle qui a donné des outils « standardisés ». L’une des difficultés réside dans la fluctuation des signes de conscience ; le patient doit donc être examiné à plusieurs reprises. La  seconde difficulté implique de « mieux définir quel type de test est utile chez quel type de patient en fonction de la cause du coma, de sa durée, du tableau clinique, etc… ».

 

Plus ces examens seront documentés, « plus il nous sera aisé de prendre certaines décisions quant au devenir du patient », explique le Pr Laureys. Il plaide pour une « démocratisation » de ces tests et une « amélioration des trajets de soins et de la rééducation de ces patients ».

 

Note de Gènéthique : Ces éléments peuvent aider à comprendre la situation de Vincent Lambert. Ils invitent à une grande prudence quand aux décisions à prendre concernant ces patients (cf. Synthèse de presse du 20 avril 2015).

 

Le quotidien du médecin (29/06/2015)

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