D’après le rapport intitulé “Gone to seed” (“prêt à semé”), de l’Union of concerned scientists, il semble impossible de mettre en place de véritables barrières étanches entre des cultures “normales” et des cultures transgéniques et ceci bien que les sociétés de biotechnologie qui fabriquent des OGM garantissent une limitation de la contamination.
Selon les experts, plus des deux tiers des 36 types de cultures qui poussent sur le sol américain seraient contaminés par des gènes provenant d’organismes transgéniques.
L‘étude estime que si aucune législation n’est mise en place, il sera bientôt impossible de garantir une alimentation sans OGM, ce qui pourrait à terme compromettre les exportations américaines vers certains pays réticents comme le Japon ou l’Europe.
En l’absence de moyens pour éviter de telles dérives, les sociétés de biotechnologies estiment qu’il faut mettre dès à présent des normes internationales autorisant un seuil de contamination.
Par ailleurs, l’Agence européenne de sécurité des aliments (ASEA) a rendu lundi à Bruxelles, un avis positif en faveur de l’importation et de la transformation pour l’alimentation animale d’un colza transgénique résistant à un herbicide universel. La décision finale revient à présent au comité permanent des Quinze. Un accord signifierait la reprise des importations de nouveaux OGM, suspendue depuis 1999.
Le Nouvel Observateur (Olivier Frégaville-Dumas) 01/03/04 – Libération 03/03/04