Originaire de Toronto, capitale de l’Ontario, au Canada, Joseph Tito a conclu un contrat de GPA (gestation pour autrui) avec une mère porteuse Kenyane, par l’intermédiaire d’un centre de fertilité situé en Inde, le Kiran Infertility Center. Un an et demi plus tard, ses jumelles sont nées au Kenya, mais il ne peut les ramener chez lui. En effet, la loi canadienne sur la citoyenneté, modifiée en 2015, empêche un enfant né en-dehors du Canada de recevoir automatiquement la citoyenneté au-delà d’une génération. Or, Joseph Tito est né en Italie. Ainsi, comme ni lui, ni ses jumelles ne sont nés au Canada, elles ne peuvent bénéficier de la naturalisation automatique.
La situation est encore plus complexe. Joseph Tito a eu recours à une mère porteuse Kenyane, mais qui n’est pas la mère biologique des enfants, une femme indienne ayant été sélectionnée par le Kiran Infertility Center pour donner ses ovocytes. Aussi, les jumelles ne peuvent pas non plus recevoir la nationalité kenyane ; elles sont apatrides.
National Online Journalist Global News, Jessica Vomiero (30/12/18)
Photo : Pixabay/DR