Le Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (Pipame) « appelle à favoriser l’expérimentation des technologies de l’IA » dans un environnement et des conditions réelles, notamment en ce qui concerne la santé. Dans ce but, il propose la mise au point d’un ou plusieurs « hôpitaux d’expérimentation numérique », dans un rapport mis en ligne le 19 février.
Ces structures permettraient :
- « le déploiement de réseaux de capteurs au sein de l’hôpital pour capter l’ensemble des données de santé de l’établissement ;
- le développement d’un système de santé centralisant l’ensemble des données collectées ;
- la simplification d’accès à toute structure (start-up, laboratoire) souhaitant innover avec les données créées ;
- la mise en place par exemple d’un protocole permettant de tester en moins de 30 jours toute innovation numérique développée ;
- la formation des personnels de la structure concernée au numérique ;
- la mise en place de protocoles de tests-validation des innovations numériques pour un déploiement à grande échelle. »
Si l’IA se développe particulièrement pour l’ « aide au diagnostic », des « freins » doivent être levés pour donner à l’IA un « rôle d’acteur majeur en santé » : l’accès aux données et la législation. La disponibilité de données de qualité, réclamées par les chercheurs, est « largement insuffisante en dehors de quelques niches », tandis que « la législation ne permet pas de fusionner facilement l’information médicale fragmentée résidant dans des référentiels divers ». Le Pipame recommande de ce fait de lever ces freins dans un avenir proche.
Hospimedia, Géraldine Tribault (20/02/2019)