Plusieurs études rendues publiques lors du cinquième colloque de la Société des neurotransmetteurs le mois dernier à Toulouse, ont permis de mettre en évidence l’influence du stress maternel sur le développement nerveux de petits rats.
En faisant subir à la mère durant sa grossesse une immobilisation forcée, on a constaté que les jeunes rats développaient à l’âge adulte un comportement anxieux, une hyper réactivité à la nouveauté et une plus grande vulnérabilité aux drogues. Enfin ces rats présentaient des troubles du sommeil. Ces symptômes sont assez proches de ceux que présentent les personnes déprimées ce qui ouvre des perspectives thérapeutiques de la dépression.
Ces expériences permettraient donc de mieux comprendre l’influence du stress maternel sur le développement du circuit nerveux du fœtus, pouvant engendrer anxiété, troubles du sommeil et de la mémoire voire dépression. Naturellement tout ceci reste hypothétique mais ces résultats doivent nous conforter sur l’importance de la grossesse pour la santé aussi bien physique que mentale de l’être humain.
Le Figaro 06/06/01