Des chercheurs de l’université de Dundee ont cultivé des « micro-placentas » humains à partir de cellules souches iPS[1], afin d’étudier « le fonctionnement de l’organe en 3D ». Et ce, « sans risque pour la mère ou le fœtus », ni expérimentation animale. Ils ont publié leurs travaux dans la revue Cell[2].
Dans le cadre du projet iPlacenta, les scientifiques ont obtenu une « quarantaine de micro-placentas » pouvant être maintenus sur une plaque simultanément. Ils « imitent le fonctionnement d’un organe de taille normale » affirment les chercheurs, et peuvent être utilisés pour des tests sans mettre en péril l’intégrité de l’organe. Ce qui permettra à l’industrie d’étudier les interactions entre les médicaments et le placenta, indique le Dr Colin Murdoch, responsable de l’étude.
« Bien qu’il nous donne la vie à tous, le placenta est l’un des organes les moins étudiés de la science médicale », déplorent les chercheurs. Ces travaux pourraient faire avancer la recherche sur des affections telles que la pré-éclampsie. Une maladie qui touche une Britannique sur 25 lors de sa grossesse, indique la British Heart Foundation.
[1] Obtenues à partir de la peau
[2] Cell, Agathe Lermant et al., Development of a human iPSC-derived placental barrier-on-chip model (13/07/2023) https://doi.org/10.1016/j.isci.2023.107240
Sources : BBC (15/07/2023) ; University of Dundee (14/07/2023)