Des chercheurs américains ont identifiés des biomarqueurs associés à des anomalies congénitales graves chez des enfants nés de femmes infectées par le virus Zika. Cette découverte pourrait conduire à des tests de dépistage prénatal, et aider à mieux comprendre les mécanismes en jeux.
Une infection par le virus Zika est particulièrement dangereuse pendant les deux premiers trimestres de la grossesse : la mère ne présente aucun symptôme mais l’enfant peut développer des malformations, notamment neurologiques (microcéphalie). Aux États-Unis, environ 2 483 femmes enceintes ont été infectées par le virus Zika et 116 nourrissons sont nés avec des anomalies congénitales associées à Zika depuis 2015.
Les chercheurs se sont intéressés au système immunitaire des femmes enceintes au moyen d’échantillons de sang prélevés au cours des premier, deuxième et troisième trimestres de la grossesse. Ils ont comparé des échantillons de sang prélevés chez 30 femmes enceintes infectées par le virus Zika au Brésil avec 30 femmes enceintes en bonne santé au Brésil et 14 à Los Angeles. A partir de ces prélèvements, ils ont identifié 16 cytokines (substances chimiques messagères libérées par l’organisme en réponse à une infection) qui semblent être associées à des malformations induites par Zika.
Medical press (02/11/2018)