Dépister les prédispositions

Publié le 11 Avr, 2008

Mise en place à l’initiative de l’Agence de la biomédecine et de l’Institut national du cancer, la mission dirigée par le Dr Dominique Stoopa-Lyonnet (Institut Curie, Paris) a publié, mercredi 9 avril dernier, son rapport sur les champs d’utilisation du diagnostic ou dépistage préimplantatoire (DPI).

Le Monde rappelle que le DPI est une "sélection embryonnaire qui se fonde sur l’analyse de certains éléments du patrimoine génétique d’embryons conçus in vitro" et qui permet de ne réimplanter dans l’utérus de la mère que les embryons non porteurs de l’anomalie génétique recherchée. Selon la législation française en vigueur, le recours au DPI est possible pour dépister uniquement des pathologies "d’une particulière gravité" et "incurables au moment du diagnostic". De fait, cela concerne des maladies dont on est certain qu’elles toucheront les enfants porteurs des gènes défectueux.

La question auquel était chargé de répondre ce rapport était de savoir s’il est possible d’étendre l’utilisation du DPI à des prédispositions (comme les cancers du côlon, du sein ou de l’ovaire), c’est-à-dire des pathologies dont il est probable qu’elles surviennent un jour, comme c’est le cas en Grande-Bretagne, en Espagne et en Belgique par exemple. D’après les auteurs de ce rapport, "aucune modification de la loi de bioéthique n’est nécessaire pour que cette pratique puisse continuer, dès lors qu’une série de précautions techniques seront prises par les équipes spécialisées et que les couples concernés seront informés et associés à la décision".

L‘Agence de la biomédecine a exprimé un "avis favorable" à la lecture de ces conclusions, les considérant "comme des mesures transitoires pour répondre aux questions pratiques que posent les conditions d’application de la loi actuelle". Elle ajoute que ces conclusions ne préfigureraient pas nécessairement les choix qui seront faits lors de la prochaine révision des lois de bioéthique, prévue en 2009.

Le Monde (Jean-Yves Nau) 11/04/08 – Le Quotidien du Médecin (Dr Lydia Archimède) 11/04/08

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