L’équipe du généticien Khalili[1] a utilisé la technique d’édition du génome CRISPR (cf. Les questions éthiques liées à l’édition génétique, le principe du “copier coller” appliqué à l’ADN) pour éliminer les gènes du VIH présents dans les cellules immunitaires de patients.
Le rétrovirus VIH s’insère de façon permanente dans le génome des cellules infectées. La thérapie antirétrovirale permet de contrôler l’infection, mais elle ne peut l’éliminer. Avec CRISPR, les chercheurs ont réussi non seulement à éliminer le virus des cellules infectées mais aussi à protéger ces cellules d’une réinfection. Aucun effet « hors-cible » n’a été détectée, ce qui signifie que « seul le VIH a été édité et aucune autre partie du génome n’a été modifié par inadvertance ».
L’équipe espère que la technique pourra se développer pour traiter le VIH et le professeur Khalili a déclaré que les essais cliniques pourraient débuter d’ici deux à trois ans.
[1] Directeur du Centre de Neurovirologie à l’Université du Temple à Philadelphie.
Bionews (4/04/2016)