Possible et déjà réalisée en Chine (cf. Modifications génétiques d’embryons humains : une fracture symbolique qui appelle un sursaut éthique), la manipulation génétique des cellules reproductives et des embryons soulève des craintes chez de nombreux scientifiques. Ces manipulations sont réalisables avec l’outil CRISPR, qui « ouvre des perspectives inédites pour éviter la transmission à la descendances de certaines maladies graves génétiques ». Cette technique ouvre toutefois également la voie à de nombreuses dérives (cf. Le CRISPR, la préoccupante découverte scientifique de l’année 2015 ).
C’est pourquoi trois scientifiques canadiens ont publié dans la revue Science un appel : ils demandent aux Etats de « baliser le recours à ces techniques novatrices et de fixer ‘les limites de l’acceptabilité’. Ils proposent de s’inspirer du modèle du diagnostic génétique préimplantatoire, d’abord fortement controversé puis autorisé dans de nombreux pays sous conditions ».
Le Quotidien du Médecin (28/01/2016)