Bien que la quasi-totalité des 16 centres de l’AP-HP où sont pratiqués des avortements soient restés ouverts malgré l’épidémie, Emmanuelle Lhomme, médecin responsable de la « cellule de régulation qui permet d’assurer la permanence de l’offre IVG en période estivale » a constaté « une baisse du nombre de demandes d’IVG depuis une semaine dans la grande majorité des centres d’Ile-de-France ».
Les médecins pratiquant les interruptions volontaires de grossesses disent s’être « réorganisés ». « Dans ce contexte, on privilégie les IVG médicamenteuses et les aspirations sous anesthésie locale, mais si besoin, une intervention sous anesthésie générale reste possible car l’IVG rentre dans le cadre des urgences chirurgicales », explique le président de la commission orthogénie du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), Aubert Agostini, du CHU de Marseille.
Adrien Gantois, président du Collège national des sages-femmes de France indique qu’« une demande d’allongement de quinze jours du délai légal des IVG (de quatorze à seize semaines d’aménorrhée) faite au ministère de la santé est sans réponse pour l’instant ». Par ailleurs, « une réflexion est également en cours pour faire passer le délai limite des IVG médicamenteuses de sept à neuf semaines ».
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Le Monde, Sandrine Cabut (31/03/2020)