Un rapport condamnant la GPA dite « commerciale » et vantant la GPA « altruiste » sera présentée mercredi 21 septembre devant le Conseil de l’Europe par Petra De Sutter, parlementaire transgenre et gynécologue belge (Cf. GPA au Conseil de l’Europe : la Commission suspend sa procédure).
Le collectif « No Maternity Traffic » dénonce cette distinction qui cache en réalité les vrais enjeux de la GPA. Il a donc remis au Conseil de l’Europe une pétition de plus de 110 000 signatures pour son abolition de la GPA (cf. Admission de la pétition européenne No Maternity Traffic et propositions de loi françaises).
Pour le collectif, ce rapport est d’abord une affaire d’intérêt personnel, puisque Petra de Sutter est elle-même « une professionnelle de la GPA et de la PMA », à l’hôpital de Gand, mais aussi de par sa collaboration directe avec « une entreprise de GPA commerciale en Inde ».
De plus, le collectif dénonce une approche fallacieuse de la GPA, qui consiste à « renoncer à la légalisation de la GPA et à condamner uniquement la GPA commerciale, tout en invoquant l’intérêt de l’enfant ». Petra de Sutter se contente de condamner le caractère commercial de la GPA, mais elle ne la remet pas elle-même en cause. Or comme le rappelle le collectif, « le problème avec la GPA, c’est la GPA elle-même ». Car en réalité, il n’existe pas de distinction entre GPA altruiste et GPA commerciale. Il s’agit d’une distinction fictive visant à « enfermer l’appréciation morale de la GPA à l’un de ses aspects secondaires : l’argent ». Une « GPA moins chère n’en serait pas moins préjudiciable et condamnable ».
Enfin, l’opposition fictive entre GPA commerciale et GPA altruiste met en réalité en lumière la différence entre « la GPA low cost d’Europe de l’Est, et la GPA premium d’Europe de l’Ouest ». Par conséquent, condamner la GPA commerciale équivaut à mettre en avant la GPA premium.
Source: Le Figaro, FigaroVox (16/09/2016)