Congrès européen des médecins catholiques: les défis actuels de la médecine

Publié le 21 Nov, 2012

Lors du Congrès européen des médecins catholiques à Rome qui a pris fin le 18 novembre dernier, (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 16/11/12), plusieurs thèmes ont interpellé la Fédération internationale des associations des médecins catholiques (FIAMC). A ce titre, Zenit a interviewé le président de la FIAMC, José Maria Simon. 

Interrogé sur les nouveaux défis pour la médecine d’aujourd’hui, José Maria Simon répond que ceux-ci tournent "toujours autour des mêmes problèmes: ne pas voir son prochain comme une source de revenu; la défense de la vie, dès sa conception jusqu’à sa mort naturelle, et la transmission de cette vie; le respect spontané du cadavre ou pour l’embryon mort qui reste tout de même un symbole de la personne et ne peut être utilisé comme bon nous semble". Enfin, une inquiétude existe concernant l’utilisation "du tissu embryonnaire de foetus pour faire des cosmétiques". 
A propos de la mort naturelle et du respect de la vie, le président de la FIAMC soulève le "problème de l’euthanasie qui paraît avancer, pas tant au niveau des lois, mais plutôt dans les faits", précisant qu’ "actuellement, dans beaucoup de pays, on pratique une euthanasie par ommission. Quelqu’un décide de votre vie : la famille, l’oncologue, et ainsi de suite, ils déterminent que votre vie est finie […] donc la personne est mise sous sédatif et meurt". Interrogé alors sur la question de savoir si "on force la mort", José Maria Simon répond que c’est "parfois" le cas, précisant qu’ "il est important de comprendre que la mission du médecin est celle d’éliminer la douleur, l’angoisse, la souffrance, et cela doit bien entendu être fait avec tous les moyens possibles, mais sans avancer le processus de la mort". Ainsi, "la question n’est plus de nature religieuse" car, précise-t-il, "il y a beaucoup de médecin qui, dans le monde, respectent la vie humaine, catholique ou pas, qui ont besoin du soutien de tous ou d’arguments sur lesquels s’appuyer". 

Enfin, à propos de l’acharnement thérapeutique, José Maria Simon souligne que "c’est quelque chose qu’il faut combattre. Toute la médecine, officielle ou laïque, les médecins laïcs catholiques, l’Eglise et d’autres Eglises, sont d’accord qu’il s’agit d’un abus" ajoutant que "parfois, certains diagnostics ou thérapies sont disproportionnés par rapport aux résultats que l’on peu attendre".

 

 Zenit.org (H.Sergio Mora – Océane Le Gall) 20/11/12

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