Alors que le centre Sèvres organise demain, un colloque sur le thème : « Arrêt de traitement, arrêt de vie, sortir de la confusion »*, le docteur Marie-Sylvie Richard de la maison médicale Jeanne-Marie Garnier à Paris, explique les différences entre arrêt de traitement, euthanasie, et suicide assisté.
Arrêter des traitements inutiles n’est pas de l’euthanasie, explique t-elle, d’abord parce que cet arrêt n’entraîne pas forcément la mort et ensuite parce que ce n’est pas forcément l’effet recherché.
On arrête un traitement parce qu’il n’est pas bénéfique et/ou parce que le malade le souhaite. C’est donc une affaire de négociation permanente avec le patient, le critère étant de refuser tout soin qui n’est pas indispensable et qui lui ferait violence.
Dans un acte d’euthanasie, ce qui est recherché, ce n’est pas le soulagement de la souffrance mais la provocation volontaire de la mort. Quant aux demandes des patients qui veulent en finir avec la vie, comme Diane Pretty, Marie-Sylvie Richard estime que ce n’est pas au médecin de répondre à cette demande mais à la société de changer son regard sur les personnes dépendantes pour les aider à accepter leur dépendance.
*« Arrêt de traitement, arrêt de vie, sortir de la confusion » – Colloque présidé par le docteur Marie-Sylvie Richard et organisé par le centre Sèvres samedi 1er juin de 14h30 à 17h.
Centre Sèvres, 35bis rue de Sèvres – 75006 Paris – Tél. : 01.44. 39.75.00
La Croix 31/05/02