Clones d’animaux : une chance pour l’alimentation ?

Publié le 3 Nov, 2005

La première chèvre Boer clonée, issue de cellules embryonnaires, est née en Chine mercredi 2 novembre. Une chèvre Boer adulte peut peser jusqu’à 100 kg et fournir 40 kg de viande, de plus, elle grandit plus vite qu’une autre chèvre. Les experts chinois espèrent ainsi donner du travail à des millions de paysans.

 Le journal l’Humanité révèle que l’agence de réglementation des produits pharmaceutiques et alimentaires des USA, la FDA, s’apprêterait à donner son accord à la commercialisation de produits alimentaires issus d’animaux clonés avant la fin de l’année. Deux rapports, un américain et un japonais ont, en effet, conclu à une absence de risque accru sur ce type de produits. Mais l’Humanité s’interroge sur l’innocuité de ces produits qui n’a jamais vraiment été prouvée, et souligne que la production d’animaux clonés pour la commercialisation de leur viande et de leur lait s’avèrerait peu rentable, d’autant que les animaux clonés ne sont pas en bonne santé. « La FDA semble agir sous la pression politique pour promouvoir le clonage animal, au lieu de promouvoir la santé publique », dénonce la Fédération des consommateurs d’Amérique.

En France, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) rend public son rapport sur les "bénéfices et risques liés aux applications du clonage des animaux d’élevage". Le rapport préconise de continuer à faire des études sur plusieurs générations d’animaux avant de déclarer l’innocuité des produits alimentaires issus d’animaux clonés. Toutefois, le rapport n’exclut pas la possibilité que la descendance des animaux clonés puisse produire un lait ou une viande de bonne qualité. De plus, il souligne que les animaux clonés meurent ou pâtissent de maladies rares ou classiques beaucoup plus souvent que les animaux non clonés, ce qui justifie des études plus approfondies. Les experts s’inquiètent aussi de la menace sur la diversité génétique avec un clonage mal maîtrisé. Mais ils prennent en compte aussi l’intérêt de l’animal et son bien-être et s’inquiètent de leur état mental, les anomalies et désordres physiopathologiques étant inhérents aux animaux clonés. Le rapport préconise donc la création de troupeaux spécifiquement dédiés à l’étude des clones et de leurs descendants et la création d’un comité de surveillance.

Xinhuanet.com 03/11/05 – L’Humanité 31/10/05 – mediaterre.org 03/11/05

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