Roberto Colombo, membre de l’Académie pontificale pour la Vie revient sur la question du droit international à propos du clonage humain.
Historiquement la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, adoptée le 10 décembre 1948 correspond à la fin de la seconde guerre mondiale au cours de laquelle ces droits avaient été bafoués par une idéologie et la mise en œuvre d’un projet eugénique.
Cette déclaration admet que “tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits”. La liberté et les droits sont deux notions communes à tous les hommes qui ne peuvent être ni conférées, ni révoquées, ni bafouées par une quelconque autorité. Au contraire, elles doivent être reconnues et garanties à tous. Jean-Paul II affirmait en 1999 : “La Déclaration universelle est claire : elle reconnaît les droits qu’elle proclame, elle ne les confère pas ; ceux ci sont en effet inhérents à la personne humaine et à sa dignité…”
Dans le cas précis du clonage humain, beaucoup invoquent le recours à cette technique au nom du droit à la liberté.On affirme que l’interdiction du clonage humain réduirait “la liberté de la science” et “l’autonomie reproductive”. La liberté de la science est une liberté de connaissance mais n’est pas une liberté d’expérimentation. Quant à “l’autonomie reproductive”, elle ne semble pas menacée au regard des diverses possibilités offertes aux couples touchés par la stérilité ou qui craignent de transmettre une maladie génétique.
Pour conclure, Roberto Colombo rappelle que “tous les droits humains sont universels, indivisibles, interdépendants et liés les uns aux autres. La Communauté internationale doit considérer les droits humains de manière globale, de façon juste et équitable, sur la même base et avec la même importance”.
Osservatore Romano (Roberto Colombo) 04/11/03