Dans une tribune publiée par La Croix, l’évêque d’Angoulême, Claude Dagens, précise que dire "non à l’avortement, non à l’euthanasie […] n’est pas suffisant". Pour Monseigneur Dagens, "il faut aussi pouvoir rendre compte de notre indignation et de notre souffrance face à des attitudes ou des législations qui, en dernière instance, ne respectent pas la vie humaine et la dignité des personnes". Plus précisément, le "combat" pour le respect de la vie humaine "vaut pour l’embryon dans le ventre de sa mère […] pour la personne âgée ou malade en fin de vie [ainsi] que pour les hommes et les femmes que l’on manipule comme des objets en fonction des impératifs exclusifs de la rentabilité financière ou technique".
Claude Dagens interroge : "l’homme de la modernité scientifique et technique doit-il se considérer comme le maître du monde ? Et doit-il recourir à des lois nouvelles pour justifier cette maîtrise toujours plus grande ?". Ainsi, "ce qui est en jeu […] ce ne sont pas seulement des options politiques, liées à des échéances électorales. C’est la conception même que nous nous faisons de notre humanité". La question posée est alors celle de savoir si nous sommes "décidés à ne pas appliquer les règles de notre société marchande à ce qui constitue notre dignité humaine".
Pour l’évêque d’Angoulême, les questions relatives à la vie humaine "sont immenses [et] exigent des confrontations et des débats raisonnables".
La Croix (16/07/12)