Melissa Vatkin, une canadienne de 36 ans, va bientôt donner naissance à une petite fille. Avec son mari, elle s’est rendue dans une clinique de Los Angeles pour la présélection du sexe de son bébé. Cette pratique est interdite au Canada.
C‘est pour "faire plaisir" à leur fille aînée qui voulait à tout prix une soeur que les Vatkin ont eu recours à cette technique.
Il aura fallu deux ans et demi de tentatives pour arriver à cette grossesse. Cette technique demande en effet d’avoir recours à une stimulation ovarienne pour obtenir entre 10 et 20 ovules.
Pour choisir le sexe de leur enfant, le couple canadien a déboursé 18 500 $ US. La clinique américaine garantit un taux de succès de 100%. Le professeur Steinberg qui a traité Mme Vatkin reconnaît que la question est controversée mais qu’il existe une demande importante notamment de la part des Canadiens.
Françoise Baylis, professeur de bioéthique et de philosophie à l’Université de Dalhousie soutient l’interdiction de cette sélection : "je pense que plusieurs universitaires féministes diraient que la présélection du sexe mine l’égalité entre les sexes" affirme-t-elle. Elle craint que, par cette pratique, les parents choisissent des rôles sociaux pour leurs enfants et qu’ils les y enferment.
Dans ce cadre lire l’article "Inde : la tuerie silencieuse des foetus féminins " (Août 2005)
Radio-canada.ca 27/12/05