Saviez-vous que « dès le début du développement, dans tous les organes, le foie, la peau, les muscles, les reins, sans oublier le cerveau, un tiers des gènes s’expriment différemment en fonction du sexe » ? Ou que « les profils d’expression des gènes des placentas sont différents et spécifiques en fonction du sexe du fœtus » ?
Dans un essai plus que jamais nécessaire, Claudine Junien et Nicole Priollaud démontrent page après page que le sexe est bel et bien une réalité biologique, et en aucun cas une construction sociale, n’en déplaise aux tenants de l’idéologie du genre. D’ailleurs, Judith Butler, prêtresse en chef, « n’est pas biologiste, encore moins experte en neurosciences », rappellent-elles non sans humour. Partant de ce qui ne peut être qu’un constat, elles appellent à une prise en charge médicale différenciée, pour le bien des femmes comme des hommes.
On regrettera que, bien que faisant l’apologie de leur différence et de leur complémentarité, les auteurs versent parfois un peu dans la lutte des sexes. Et ne parviennent pas toujours à s’extraire complètement de la rhétorique de l’idéologie du genre.
Mais l’intention est là et le propos précis, développé et étayé. Claudine Junien et Nicole Priollaud se réfèrent en effet à de très nombreuses études, toutes listées en annexe de l’ouvrage.
Un essai solide et très facile d’accès, à mettre entre toutes les mains.
Editions : Plon
Date de parution : 16/02/2023
Nombre de pages : 336