Selon une étude parue dans les comptes rendus de l’Académie des sciences américaines (Pnas), l’équipe de Marc Peschanski (Istem, Evry) aurait greffé avec succès des cellules souches embryonnaires humaines dans le cerveau de rats atteints de la maladie de Huntington : un grand nombre des cellules greffées ont achevé leur différenciation in vivo pour devenir des neurones matures. Rappelons que cette pathologie, qui se caractérise par une dégénérescence neuronale affectant les fonctions motrices, cognitives et psychiques, concernerait trois personnes sur 10 000 en Europe de l’Ouest. En France, on recense 6 000 personnes atteintes de cette maladie.
Pour Anselme Perrier, chargé de recherche à l’Inserm, "ces travaux constituent une première étape réussie dans la mise au point d’un éventuel traitement de la maladie de Huntington chez l’homme". "Un problème majeur reste à résoudre avant de pouvoir envisager d’utiliser cette stratégie thérapeutique chez l’humain : les cellules greffées ont une fâcheuse tendance à proliférer plus que le nécessaire", tempère Le Quotidien du Médecin.
La Croix précise que ces travaux ont été financés par l’Association française contre les myopathies (AFM), via les dons du Téléthon et que les cellules souches embryonnaires utilisées étaient issus d’embryons dits "surnuméraires". Selon le quotidien, "ces travaux sont respectueux de la loi française de bioéthique" mais posent quand même "un problème éthique".
La Croix (Denis Sergent) 17/10/08 – Quotimed.com (Elodie Biet) 16/10/08 – Le Quotidien du Médecin (Elodie Biet) 20/10/08