Le Père Olivier de Dinechin, jésuite, est membre du Comité consultatif national d’éthique depuis 10 ans. Pour lui, "tous les membres du Comité sont conscients du bien à promouvoir et du mal à éviter, mais une différence existe entre les "spécialistes" – médecins,chercheurs, juristes – dont les perspectives sur l’homme sont partielles en raison du cadre de leur savoir, et les philosophes ainsi que les théologiens du comité qui ont une perspective globale".
Sa foi en Dieu et en l’homme lui sert de fondement dans sa réflexion face "au doute anthropologique" qui accorde, par exemple chez certains, moins de valeur à une personne handicapée mentale qu’à un chien bien élevé.
L‘une des critiques faites au CCNE est le trop grand nombre de scientifiques qui le composent, certains véhiculant l’idée que la morale progresse au rythme de la science. Le Père de Dinechin refuse de considérer la recherche sur l’embryon comme un progrès : "la menace qui pèse sur les embryons surnuméraires sans projet parental n’est pas la fin d’un tabou, mais la transgression d’un interdit fondamental".
Paris Notre-Dame (Jean-Marie Guevel) 20/02/03