La Cour supérieure de l’Ontario a autorisé un octogénaire à recevoir l’aide médicale à mourir.
L’homme, atteint d’un lymphome depuis 2012, soutient souffrir « d’une douleur et d’une détresse intolérables qui ne peuvent pas être éliminées », et souhaite mourir dès ce week-end, estimant avoir pleinement profité de son existence « merveilleuse et passionnante ».
Le juge Paul Perell a accepté cette demande d’exemption constitutionnelle des provisions du Code criminel sur le suicide assisté, « urgente » selon l’avocat du requérant. Mais il a aussi bien voulu que le décès soit classé comme une mort « des suites d’une maladie », « ce qui évitera à la famille le recours au coroner et éventuellement à une autopsie et à des analyses toxicologiques inutiles, ou même à une enquête policière », craignant tout de même que cela ouvre la porte à des abus…
Les gouvernements fédéral et provincial n’ont pas contesté la décision, deuxième du genre à survenir cette semaine, et troisième au Canada depuis mars dernier. Ces autorisations, pour l’instant données au cas par cas, recevront un cadre légal canadien en juin, selon le délai que s’est donné Ottawa pour encadrer l’aide médicale à mourir (Canada : 4 mois supplémentaires accordés pour la mise en place de l’aide médicale à mourir, Canada : De l’aide médicale à mourir ou du suicide assisté ?).
Le Journal de Montréal, Ici Radio-Canada (17/03/2016), Le Devoir (18/03/2016)