Trente-deux mères porteuses arrêtées à Phnom Penh en juin dernier, ont été libérées en échange de la promesse écrite de garder leur enfant, sans l’envoyer aux Chinois commanditaires (cf. Au Cambodge, la police démantèle un réseau de 33 mères porteuses ). « En échange de notre libération, nous devons promettre que nous élèverons nos bébés jusqu’à l’âge de 18 ans. [Les autorités] vont nous surveiller… si le bébé part, je serai envoyée à la prison de Prey Sar », explique l’une d’entre elles. Un mari a déclaré qu’il était « prêt à ramener le bébé de sa femme à la maison ». Une autre mère va élever seule son bébé.
Les femmes étaient inculpées d’« acte de vente, d’achat ou d’échange de personnes contre un transfert transfrontalier », ce qui est interdit par la loi sur l’abolition du trafic humain et de l’exploitation sexuelle. Elles ont été libérées principalement pour « motifs humanitaires », explique un haut responsable de la police membre du Committee for Counter-Trafficking (Comité de lutte contre la traite), parce qu’elles sont enceintes ou jeunes mères. Celles qui ne tiendraient pas leur promesse d’éduquer l’enfant risquent quinze ans de prison.
Thida Khus, directice de l’ONG Silaka, s’est réjoui de cette libération et espère que cela ouvrira la voie « à la création de lois strictes pour empêcher que des cas similaires ne se reproduisent à l’avenir ».
Voir aussi :
GPA au Cambodge : 15 nouvelles arrestations à Phnom Penh
The Phnom Penh Post, Kong Meta (05/12/2018)
Tribune India (06/12/2018)
Photo : Pixabay DR