Face aux dérives potentielles des biotechnologies, la France et l’Allemagne tentent d’imposer un minimum de règles internationales. “Ce dont il s’agit, c’est rien moins que l’avenir de l’espèce humaine” soulignait le ministre allemand des Affaires étrangères lors d’une conférence organisée à Berlin, où étaient conviés quelques 70 scientifiques de pays dits “émergents“.
La France et l’Allemagne craignent en effet, que ces pays ne se lancent dans des programmes de recherche aboutissant à la fabrication d’humains “sur mesure” obtenu par sélection génétique ou clonage.
Quelques consensus minimum ont finalement émergé. Appel à une coopération internationale “équitable”, réprobation du clonage reproductif, du commerce international des embryons ou de la sélection du sexe des enfants.
Malgré cette coopération franco-allemande, de nombreuses dissensions demeurent en matière de bioéthique, au sein de l’Union européenne .
Libération (Lorraine Millot) 05/06/02 – Le Quotidien du Médecin 06/06/02