Le cardinal André Vingt-Trois a conclu vendredi les travaux de l’Assemblée plénière de l’épiscopat français, notamment sur les aspects de bioéthique.
"Il ne s’agit pas pour nous de revendiquer une reconnaissance de nos croyances particulières à l’encontre d’autres approches ou d’autres conceptions de l’homme et de sa vie, moins encore de les imposer. Mais l’éclairage que nous apporte la Sagessse chrétienne […] a un contenu et une méthode raisonnables que nous pouvons proposer et soumettre à la discussion avec des arguments qui ne relèvent pas de la seule Révélation", a t-il expliqué.
Il a précisé que la volonté des évêques est de "contribuer à empêcher notre culture et notre société de sombrer dans la fascination pour la mort. Notre société doit être toute entière mobilisée pour favoriser et soutenir la vie, et la soulager quand la souffrance l’envahit. […] Nous voulons contribuer à briser les tabous qui enferment trop de nos contemporains dans un conformisme du renoncement devant les défis de la vie".
Il souhaite également que la liberté de conscience puisse être affirmée, "mais encore qu’elle soit effectivement possible et respectée dans les domaines de la recherche comme dans les services de soins". Il a conclu en affirmant "tout ce qui est techniquement possible n’est pas nécessairement bon pour la personne qui le subit ou la société qui l’autorise".
Les évêques souhaitent continuer leurs travaux et apporter une contribution utile dans le cadre de la révision des lois de bioéthique.
Par ailleurs, lors d’une audience au Vatican, le pape Benoît XVI a qualifié l’avortement de "péché grave" et a mis en garde contre "une culture de la mort" mettant en danger la vie des plus âgés.
La Croix 07/04/08 – cef.fr 07/04/08 – La tribune.fr 05/04/08 – Europe1.fr 05/04/08 – Zenit 06/04/08