Luc Van Gorp, président de l’Alliance nationale des mutualités chrétiennes néerlandophones (Christelijke mutualiteit), le « plus grand fonds de soins de santé de Belgique », a déclaré que les personnes « qui en ont assez de vivre » devraient être autorisées à accéder à une « euthanasie douce ».
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte d’augmentation du nombre des personnes âgées de plus de 80 ans, qui devrait doubler d’ici 2050. « Quel que soit le montant investi, il ne suffira pas », considère Luc Van Gorp. « La demande de soins ne fera qu’augmenter dans les années à venir, rappelle-t-il. Si nous continuons à agir comme nous le faisons aujourd’hui, nous allons au-devant d’un véritable krach des soins », estime-t-il, se déclarant favorable à une « approche radicalement différente », « celle d’une société saine qui privilégie la qualité de vie plutôt que la quantité » (cf. Pays-Bas : le suicide assisté après une « vie accomplie » de retour au Parlement).
Le président de Christelijke mutualiteit appelle à un débat national sur le sujet, soutenu par « un certain nombre d’hommes politiques ». Mais de vives critiques s’élèvent. Ainsi, les évêques de Belgique se sont déclarés « profondément consternés » par cette proposition. Sammy Mahdi, chef de file des démocrates-chrétiens, s’est également indigné : « Si quelqu’un est fatigué de la vie et a l’impression de gêner ou de ne plus recevoir de visites, ne sommes-nous pas en train d’échouer en tant que société ? »
Sources : Bioedge, Michael Cook (11/04/2024) ; La Libre, Bosco d’Otreppe (11/04/2024)