En Belgique, le sénateur Steven Vanackere, chef du groupe chrétien-démocrate (CD&V), a appelé à une « révision de la loi sur l’euthanasie ». Suite à la diffusion récente d’un reportage flamand, il a réagi et déclaré que « la législation actuelle ne prévoit pas de barrières suffisantes (…) une évaluation de la loi est absolument nécessaire, il y a beaucoup de manquements dans la loi ».
Dans ce reportage « glaçant », deux sœurs dénoncent l’« amateurisme de l’euthanasie qui a été pratiquée » sur leur troisième sœur, en avril 2010. Elles estiment en outre que « les médecins sont passés trop rapidement à l’euthanasie et déplorent qu’ils n’aient pas proposé d’autres traitements », peu de temps après avoir posé un diagnostic d’autisme. Elles ont engagé une procédure civile contre les médecins, qui « n’ont pas souhaité participer au reportage ».
Le sénateur Vanackere a également remis en cause la « commission d’évaluation » : « Je pense que nous avons établi une commission qui est trop juge et partie et n’est pas suffisamment indépendante » a-t-il déclaré.
La présidente du Sénat, Christine Defraigne, a pris acte de la volonté des chrétiens démocrate de « rouvrir les débats éthiques et bioéthiques » et s’est déclarée « disposée à en parler ». Il ne s’agira pas de « détricoter la loi sur l’euthanasie qui a fait ses preuves et est admise dans la société », a-t-elle averti. Pour sa part, elle souhaiterait au contraire « assouplir les formalités de déclaration anticipées et réfléchit à une extension de la loi aux maladies neuro-dégénératives ».
7/7 (3/02/2016); Le Vif (3/02/2016)