Belgique : De nombreux avortements ne respectent pas les conditions légales

Publié le 21 Juin, 2018

Parce que la Belgique envisage de dépénaliser complètement l’avortement, des experts sont auditionnés au Parlement. Leurs interventions interrogent : plusieurs d’entre eux sont fiers de procéder à des IVG illégales, quand d’autres semblent mal connaître les conditions de légalité. La loi belge a dépénélisé partiellement l’IVG en 1990, à certaines conditions clairement définies (délai de réflexion, état de détresse, âge du fœtus…).

  • Dans les cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles, les médecins se sont spécialisés dans les IMG, qu’ils préconisent « lorsque l’enfant à naître risque d’être atteint par une infection d’une particulière gravité », alors que la loi exige que le risque soit établi à 100 % ». Entre le « risque » et la « certitude à 100% », la marge est grande.
  • Un médecin auditionné a fait part de sa « fierté d’être parfois hors-la-loi pour répondre aux femmes désireuses d’obtenir une interruption volontaire de grossesse ».
  • Le groupe d’action des centres extrahospitaliers pratiquant l’avortement (GACEPHA) fait délibérément l’impasse sur l’un des points exigés par la loi : « De notre propre initiative, nous n’abordons jamais l’obligation d’informer y compris sur l’adoption : les femmes ne demandent pas cela ».
  • De son côté, le gynécologue obstétricien Yannick Manigart, chef de clinique au CHU Saint-Pierre à Bruxelles, a raconté avoir récemment avorté une fille sans papiers, enceinte de 16 semaines, alors que la loi interdit l’avortement au-delà de 12 semaines.

 

Tous ces « experts » se prononcent en faveur de la sortie totale de l’IVG du Code pénal belge.

Institut Européen de Bioéthique (20/06/2018)

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