Le chercheur chinois He Jiankui, qui prétend avoir mis au monde les premiers bébés génétiquement modifiés, vit en résidence surveillée sur le campus de l’université de Shenzen depuis son annonce fin novembre. Le doute persiste quant à sa surveillance : est-il assigné à résidence ou les gardes armés sont-ils là pour le protéger suite aux menaces de mort qu’il a reçues ? L’enquête des autorités chinoises se poursuit et pourrait le condamner à la peine de mort pour fraude et corruption : « Beaucoup de gens vont probablement perdre leur emploi, il n’était pas le seul impliqué dans cette affaire ; comment les a-t-il obligés à faire ce travail ? », s’interroge Robin Lovell-Badge, du Francis Crick Institute à Londres, qui rappelle par ailleurs que « plusieurs personnes ont perdu la vie pour corruption » en Chine. En outre, He Jiankui n’était pas qualifié pour ces recherches, ayant un diplôme de physicien et non de biologiste ; il aurait utilisé ses propres fonds pour financer le projet et recruter dans le secteur privé des scientifiques qualifiés.
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Daily Mail (7/01/2018)