Plusieurs professeurs de l’université de Stanford ont dit avoir eu connaissance ou suspecter que le chercheur chinois, He Jiankui, qui a annoncé en novembre dernier la naissance de jumelles dont l’ADN a été modifié pour pouvoir résister au virus du SIDA (cf. Chine : naissance de deux bébés génétiquement modifiés), voulait modifier le génome d’embryons à des fins de grossesse.
La plupart des scientifiques pensent que la modification du génome à des fins reproductives est trop risquée actuellement à cause du danger de voir les manipulations abimer d’autres gènes mais aussi parce que les changements de l’ADN seront transmis aux générations futures.
He Jiankui a mené des recherches postdoctorales à l’université de Stanford en 2011. Il a commencé son projet d’édition du génome après être rentré en Chine où il était attendu pour prendre un emploi à l’université des Sciences et technologie de Shenzen. Plusieurs de ses anciens professeurs de Stanford, notamment son tuteur, Stephen Quake, mais aussi le bioéthicien William Hurlbut, ou l’expert génétique, Matthew Porteus, étaient en contact avec lui au cours de l’année passée.
Le porte-parole de l’Université, Ernest Miranda, a confirmé que l’université avait lancé une enquête sur les circonstances entourant les interactions du Dr He avec les chercheurs de l’université, sans donner de précisions quant aux personnes concernées par l’enquête, ni sur ce qui serait examiné, pas plus que sur le temps que cela prendrait. Les enquêteurs peuvent espérer cependant préciser si des employés de Stanford ont aidé He Jiankui, s’ils ont eu des démêlés financiers avec lui, ou les mesures qu’ils auraient pu prendre pour l’arrêter.
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MIT, Antonio Regalado (07/02/2019) – Daily POst (08/02/2019) – Stanford looks into ties faculty has to gene-editing of babies in China