Malgré la recommandation faite par le Conseil de l’ONU pour les droits de l’enfant en juin 2011, la République tchèque ne souhaite pas retirer ses "babybox". Jugées contraire à la Convention des droits de l’enfant par l’ONU, les fameuses "boîtes à bébé" avaient déjà fait parler d’elles lors de leur mise en place en Allemagne, en Italie, Suisse, Autriche, en Hongrie et au Japon (Cf. Synthèses de presse du 18/04/07 et du 07/01/10). Le principe de ces compartiments chauffés encastrés dans le mur d’un hôpital ou d’une institution publique, est de permettre aux mères d’abandonner leur nouveau-né, en leur garantissant l’anonymat.
Selon Mudvik Hess, fondateur des babybox et de l’association Statim en République tchèque, ces dispositifs, "au contraire, remplissent les critères de la Convention des droits de l’enfant". Le fondateur estime qu’il y a une véritable incompréhension de la part de l’ONU. Il a d’ailleurs lui-même proposé certains changements qui pourraient être adoptés : le premier est de faire figurer sur les babybox un texte proposant aux femmes en détresse des solutions alternatives à l’abandon. Le second est d’associer le ministère des Affaires sociales dans l’enregistrement des enfants recueillis.
Depuis l’installation de 47 babybox en République tchèque en 2005, 62 bébés ont été recueillis. 3 nouvelles boîtes devraient être posées dans les mois à venir.
Radio Prague (Anna Kubista) 13/01/12