Le 13 octobre 2011, la revue Ultrasound in Obstetrics and Gynecology* a publié une synthèse d’études, réalisées par des chercheurs britanniques, sur les trop nombreuses erreurs de diagnostics prénatals (DPN) qui conduisent à des interruptions de grossesse (IVG). Ce constat alarmant fait suite à 4 études, menées par des chercheurs de l’Imperial College London, du Queen Charlottes and Chelsea Hospital et de la Leuven University (Belgique), sur l’utilisation de l’échographie en début de grossesse. Lors de ce premier examen, la mesure de l’embryon, qui ne fait que 5-6 mm à peine, sert à déterminer la viabilité de la grossesse ou le risque de fausse-couche. Les obstétriciens se fient au diamètre moyen du sac gestationnel quand l’embryon lui-même ne peut être vu et à la longueur de l’embryon, si aucun battement de cœur n’est détecté.
Si les directives varient et si les critères qui permettent de détecter une grossesse dite “à risque” diffèrent d’un pays à l’autre, les chercheurs ont estimé qu’il pourrait y avoir près de 400 erreurs de diagnostic chaque année, rien qu’au Royaume-Uni.
Ils ont donc cherché à établir des “valeurs limites universelles utilisables en toute confiance pour détecter une grossesse à risque”. En “assouplissant légèrement” les critères déterminant la non viabilité d’une grossesse, les chercheurs observent qu’ “il n’y a plus aucun cas d’une grossesse viable diagnostiquée comme non viable“. Afin d’éviter ces erreurs trop nombreuses, ils suggèrent l’application de ces nouveaux critères apparemment plus fiables et recommandent de renouveler l’échographie pour les cas “limites“.
* Ultrasound in Obstetrics and Gynecology, “Gestational sac and embryonic growth are not useful as criteria to define miscarriage: a multicenter observational study”, Y. Abdallah, A. Daemen, S. Guha, S. Syed, O. Naji, A. Pexsters, E. Kirk, C. Stalder, D. Gould, S. Ahmed, C. Bottomley, D. Timmerman, T. Bourne,13/10/11
Santelog.com 17/10/11