Avortement : Vers une plus grande protection des objecteurs de conscience aux Etats Unis ?

Publié le 14 Juil, 2016

Aux Etats-Unis, la Chambre des représentants a approuvé mercredi, par 245 voix contre 182, un projet de loi « controversé » qui renforce l’interdiction de discrimination des objecteurs de conscience face à l’avortement. Ces mesures réaffirment que « ceux qui fournissent des soins de santé et la couverture sanitaire doivent pouvoir continuer à le faire sans être forcé de coopérer à l’avortement ».

 

Actuellement, les fournisseurs de soins de santé peuvent déposer une plainte auprès du département de la santé et des services sociaux des États-Unis s’ils ont été contraints de pratiquer un avortement. Le nouveau projet de loi permettra aux particuliers de déposer des poursuites civiles sans passer par le département en premier lieu.

 

Les démocrates et la Maison Blanche s’opposent au projet de loi, déclarant qu’il existe des protections de conscience déjà suffisantes, mais les républicains ont répliqué qu’il était nécessaire de prendre ces mesures face à l’Obamacare, qui oblige toute institution à couvrir l’avortement par les régimes d’assurance offerts aux employés. Le projet de loi a d’ailleurs été rédigé en réponse à un mandat récent de Californie qui exige que toutes les assurances de l’État couvrent les avortements. « Je pense que nous pouvons tous convenir que, dans ce pays, personne ne devrait être obligé de pratiquer un avortement », a déclaré le président de la Chambre Paul Ryan, un républicain du Wisconsin.

 

Le Cardinal Timothy Dolan et Mgr William Lori, en tant que présidents de la Conférence américaine des évêques catholiques et du Comité ad hoc pour la liberté religieuse, ont félicité la Chambre des représentants pour ce vote. « Même ceux qui sont en désaccord sur la question de la vie devrait être en mesure de respecter les droits de la conscience de ceux qui souhaitent ne pas être impliqué dans le soutien de l’avortement » ont-ils déclaré. «La grande majorité du personnel médical, et 85% des gynécologues en particulier, ne veulent pas être impliqués dans l’avortement. Que leurs motifs soient religieux ou non, leur objection de conscience est digne du plus grand respect et de la plus haute protection ». Ils exhortent le Congrès à faire avancer ce « projet de loi vital ».

 

Mais la Maison Blanche ayant publié une menace de veto, la mesure est peu susceptible de devenir loi.

Washington examiner, Paige Winfield Cunningham (13/07/2016); Zenit (14/07/2016); UPI, Amy R. Connolly (14/07/2016)

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