Avortement tardif et infanticide : une sage-femme témoigne

Publié le 1 Déc, 2014

La pratique de l’infanticide néonatal ne relèverait pas de la compétence du Conseil de l’Europe, c’est ce qu’a estimé le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, M. Nils Muinieks, le 19 novembre dernier (Cf. Synthèse de presse Gènéthique du 24 novembre 2014). Pourtant, précise Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) chaque année, nombreux sont les enfants qui « naissent vivants lors d’avortement, en particulier quand ils sont pratiqués au-delà de la vingtième semaine de grossesse » (Cf. Interview de G. Puppinck sur Gènéthique).

 

Une sage-femme a souhaité témoigner de son expérience professionnelle. Elle précise : « Au cours de ma carrière professionnelle, j’ai travaillé à la fois en gynécologie et en soins de maternité. Par conséquent, j’ai des souvenirs horribles de la salle de gynécologie où j’ai participé à des avortements tardifs, la plupart autour de 16 semaines, où le fœtus luttait et essayait de respirer pendant 5 à 15 minutes. Parce qu’il n’y a pas de règles ou de règlements sur ce qu’il faut faire avec un nourrisson qui se bat pour la vie, vous le laissez mourir seul dans un bol ou une bassine. » Elle ajoute : « À présent, je suis à nouveau amenée à faire cela. J’avais décidé de ne plus jamais m’occuper d’une telle tâche. Suis-je maintenant obligée d’arrêter de travailler comme sage-femme ? Comment devrais-je agir ? Et si je suis obligée de me forcer à le faire à nouveau, que dois-je faire avec le fœtus quand il est vivant ? ».

 

Le Centre européen pour le droit et la justice l’ECLJ, vient, avec quatre associations, de lancer une pétition à l’attention de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

Zenit.org (Grégor Puppinck) 01/12/2014

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