Avortement : la position de l’Église catholique

Publié le 24 Jan, 2005

A l’occasion du 30ème anniversaire de la loi Veil, Monseigneur Brincard, évêque du Puy rappelle la position de l’Église catholique sur cette question.

Une réflexion conduite par la raison permet d’affirmer avec certitude que l’embryon humain dès sa conception a une dignité qu"’on ne décrète pas selon des critères inspirés par les circonstances". Mgr Brincard rappelle que la science génétique moderne a démontré que "dès le premier instant  se trouve fixé le programme de ce que sera ce vivant : une personne individuelle avec ses notes caractéristiques déjà bien déterminées"."Une société qui ne veut pas être une jungle où le plus fort l’emporte sur le faible, s’emploi à faire en sorte que l’existence du tout petit, sans défense, parvienne à son plein développement" ajoute t-il.

Cette position de l’Église dérange, estime t-il, car "notre société perd peu à peu ses repères fondamentaux au point de trouver normal l’inacceptable". Avant d’ajouter "les consciences finissent pas être anesthésiées par des lois injustes". Mgr Brincard pose alors la question de savoir si l’Église doit chercher à plaire à tout prix avant de rappeler que l’annonce de l’Évangile affronte de véritables contradictions "quand il s’agit de sauvegarder la vérité sur l’homme".

L‘avortement désigné comme un consensus repose selon lui sur "des propagandes trompeuses". Il souhaite donc que l’on s’interroge sur "le droit que s’arroge une société d’enlever arbitrairement à l’être humain son droit inaliénable d’exister ; les dérives d’une loi qui, à l’origine, avait distingué "dépénaliser et légaliser", accordant de surcroît au corps médical la clause de conscience ;  la responsabilité de chacun par rapport à une tragédie que certains médias influents – par exemple, la télévision – occultent au point de chercher à la banaliser, au moins sous certains aspects."

Il rappelle que l’avortement porte atteinte à la dignité du corps et du coeur de la femme et met en cause le sens de la paternité. L’avortement interroge aussi le médecin qui est en contradiction avec le serment d’Hippocrate. Enfin, il porte atteinte à la cohésion sociale, "constituant une violence, source d’autres violences".

Face à ces constats, il rappelle que l’Église catholique doit "oeuvrer toujours plus au service d’une culture de la vie" et se demander "comment elle peut mieux servir la vie humaine à son commencement, comment aussi soutenir davantage les femmes vivant le mystère de la maternité, tout en aidant celles qui, meurtries par un avortement, ont tant besoin d’espérance."

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