Aux Etats-Unis, le ministère de la justice a déposé une plainte civile mercredi 16 décembre contre le centre médical de l’université du Vermont, au motif qu’il contraint des membres de son personnel à participer à des avortements, en dépit de leur objection de conscience.
« Aucune institution ou personne ne devrait forcer un soignant à pratiquer un avortement si cela viole ses croyances religieuses ou ses convictions morales », a déclaré le procureur général adjoint Eric Dreiband, de la division des droits civils, dans une déclaration annonçant le procès. « Ce type de contrainte indécente viole tout ce que ce pays représente. »
Le Dr Stephen Leffler, président de l’hôpital de Burlington, s’est défendu, estimant faire face à une attaque « sans fondement d’un point de vue juridique ». « Nous ferons tout notre possible pour protéger l’accès de nos patients aux services dont ils ont besoin » a-t-il affirmé. Pour le procureur général du Vermont, T.J. Donovan, démocrate, il s’agit d’« un effort de dernière minute de l’administration Trump pour restreindre l’accès des femmes à l’avortement ».
La division des droits civils avait déposé un avis de violation à l’encontre l’hôpital en août 2019, alléguant qu’il avait forcé une infirmière à participer à un avortement contre sa volonté. Un fonctionnaire fédéral avait alors expliqué que « l’infirmière pensait qu’elle allait participer à une procédure après qu’une patiente ait fait une fausse couche ». En réalisant qu’il s’agissait d’un avortement elle avait demandé à être déchargée, ce qui lui a été refusé. L’infirmière a déclaré avoir subi un « traumatisme émotionnel profond » et a depuis quitté l’hôpital. La procédure en cours fait suite à la plainte qu’elle a déposée auprès du bureau des droits civils du département de la justice.
Source : Washington Times, Wilson Ring (16/12/2020)