Près de 200 000 avortements ont été pratiqués en Angleterre et au Pays de Galles en 2017, selon le ministère de la santé qui publie ces chiffres chaque année. Un taux à son plus haut niveau depuis 10 ans, et en augmentation de 4% par rapport à 2016. Selon les experts, les femmes avortent par manque de moyens pour garder leur enfant, en partie à cause du plafonnement des allocations familiales, un engrenage « cruel ».
Parmi ces 197 533 avortements, 98% ont été financés par le NHS. Près de 5000 avortements ont été réalisés par des femmes ne résidant pas en Angleterre ou au Pays de Galles, majoritairement pour des femmes venant d’Irlande et d’Irlande du Nord. Neuf avortements sur dix ont été pratiqués avant la 13ème semaine de grossesse. Plus de 3000 avortements ont été pratiqués car l’enfant à naitre était susceptible d’être « gravement handicapé ».
En parallèle le nombre de naissances a diminué de 2,5%, un chiffre au plus bas depuis 2006.
Philippa Taylor, de l’organisation Chritian Medical Fellowship regroupant plus de 4000 médecins britanniques, a déclaré : « Ces chiffres sont alarmants. Près de 200 000 avortements par an, cela signifie que près d’une grossesse sur cinq au Royaume Uni se termine par un avortement. (…)Les femmes doivent comprendre que l’avortement n’est pas sans risque, qu’il peut y avoir de graves complications médicales et des problèmes psychologiques par la suite. (…) Les conséquences à long terme sur la santé d’une femme sont mal connues. Au lieu d’essayer de faciliter l’avortement, en supprimant les garanties médicales, le gouvernement devrait chercher un moyen de réduire cette épidémie ».
Daily mail, Sam Blanchard (11/12/2018)