Au Pays-Bas, pour la deuxième fois, l’infanticide d’un bébé « de moins de 12 mois » a été déclaré.
Atteint d’une maladie neurologique grave, les parents et les médecins ont estimé, sur la base d’un certain nombre de critères, « qu’il valait mieux provoquer sa mort afin de lui éviter ‘une souffrance sans issue et insupportable’ ». Parmi l’équipe multidisciplinaire, un seul médecin a manifesté une hésitation « à propos du caractère insupportable de la souffrance ».
Les parents n’ont pas accepté l’alternative de la sédation profonde, parce qu’ils « n’auraient pas accepté la disparition de tout contact avec l’enfant ». L’enfant « a été anesthésié localement avec de la xylocaïne, puis le médecin lui a injecté une dose létale de 2ml de xylocaïne, 250 mg de thiopental et 15 mg de rocuronium ».
Dans son Rapport de 2017, « la Commission d’Evaluation de l’interruption tardive de grossesse et de la mort provoquée des nouveau-nés a approuvé le cas ». Pour elle, les critères de prudence ont été respectés, « conformément à son Règlement »[1].
[1] Ce Règlement s’accorde avec le Protocole de Groningen, élaboré en 2004 en dehors de tout cadre légal à l’hôpital universitaire de Groningen, qui énonce les critères devant permettre aux médecins de mettre délibérément fin à la vie de nouveau-nés atteints d’affections graves.
Institut Européen de Bioéthique (10/10/2018)