Alors que l’Autriche vient de libéraliser la procréation médicalement assistée (PMA), la naissance de jumeaux par fécondation in vitro chez des sexagénaires “enflamme” de nouveau le pays.
L’Autriche libéralise la PMA, et compte ouvrir le diagnostic pré-implantatoire (DPI) aux trisomies
Le mois de janvier aura marqué un tournant sur le régime de la PMA en Autriche. Le 21 janvier, le Parlement a “adopté une loi autorisant la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes“, pacsées ou en union libre. Le don d’ovules est également autorisé (cf. synthèse de presse bioéthique du 23 janvier 2015). Par ailleurs, le gouvernement vient “d’ouvrir la porte au diagnostic pré-implantatoire pour détecter des trisomies dans les embryons conçus après FIV” pour “les sélectionner“.
La filiation s’est mondialisée
La naissance de jumeaux, par FIV, chez un couple âgé, 60 et 63 ans, “va surement relancer un débat sur la bioéthique qui venait juste d’être clos“. En effet, en Autriche, “le don de sperme est réservé aux femmes en âge de procréer, c’est à dire n’ayant pas atteint la barrière fatidique des 45 ans”. Cela n’a pas empêché ce couple de sexagénaires d’aller faire cette fécondation in vitro (FIV) “à l’étranger” pour “réaliser [leur] rêve de parentalité tardive“. “Cette arrivée fracassante” des jumeaux font dire au journal Libération que “la filiation s’est, comme le reste, mondialisée : les restrictions nationales ne seront plus des barrières insurmontables pour les couples ayant envie de donner la vie coûte que coûte.”
Libération 28/02/2015 et 1/03/2015 (Blaise Gauquelin)