Au Royaume-Uni, trois cliniques[1] ont été rappelées à l’ordre pour avoir induit en erreur des femmes enceintes en exagérant l’efficacité d’un diagnostic prénatal non invasif de la trisomie 21 (DPNI), mentionnée sur leurs sites internet. Le Bureau de vérification de la publicité (ASA) a interdit toute publicité pour ces tests, qui étaient facturés 650£.
Ces trois établissements affirmaient que le taux de détection du DPNI était de 99%, mais pour l’ASA, seul 82% des bébés dont le résultat est positif sont porteurs de la trisomie 21. Elle reproche aux cliniques de ne pas avoir précisé le taux de faux-positif des tests. « Les consommateurs comprenaient probablement, dès l’annonce, que le taux de détection signifiait la probabilité que le fœtus soit atteint de la maladie en cas de résultat positif, alors que ce n’est pas le cas. Nous avons donc jugé cette publicité mensongère », déclare l’ASA. En outre, ces résultats sont de l’ordre du dépistage et nécessitent d’être confirmés par un diagnostic.
Les cliniques ont réagi, se défendant d’avoir voulu tromper leurs patientes, et rejetant la faute sur les fabricants des tests dont sont issus les chiffres annoncés. Ces derniers ont été contactés pour « intégrer les demandes formulées par l’ASA dans leurs supports marketing ».
Pour aller plus loin :
- Irlande : informer sur les failles des tests de dépistage prénatal
- Royaume-Uni : le NHS revoit sa copie sur la trisomie 21
[1] My Baby Company, The Birth Company et Ultrasound Direct.
Source : Daily Mail, Ryhan Fahey (20/11/2019)
ITV Reports (20/11/2019)